Dernier triathlon, à Paris
- Cathy BOU
- 12 mars 2005
- 1 min de lecture
5 heures du matin, Paris Bords de Seine, voilà j’y suis enfin. L’air est froid. Il fait nuit, nous sommes nombreux - je ne sais pas trop 500-1000 peut être. Nos bonnets bien enfoncés, le bruit du lycra frotte. J’ai mis une heure à me préparer pour cet instant magique, inhabituel sans compter les mois assidus de préparation.
Chacun sautille, frotte ses mains, se tape dans le dos. Chacun est concentré, et à la fois dispersé.
Il fait froid, la foule se serre, mes voisins, mes voisines se rapprochent, nous sommes pieds nus dans le sable.
Et d’un coup, sortie de nulle part cette chanson qui se murmure pour nous faire comprendre pourquoi nous sommes là et pourquoi nous aimerions être ailleurs : “on s’en fout, on n’y va pas….” Alors s’élèvent d’une voix les intonations qui réchauffent, qui nous encouragent. Plus haut, plus fort. le refrain en boucle. Le départ se retarde, le temps est suspendu. Je ne suis pas en forme, la soirée de la veille a été arrosée, pimentée. Discrètement j’avale en vitesse une dose de cheval. Et vlan un coup de fouet, je suis prête totalement dans les starting blocks. la foule réclame le coup de pistolet 3,2,1 et pan c’est parti. Le début de la bataille des têtards qui sera le premier à plonger ? je serai la dernière des coups de coudes, des coups de pieds et je commence le premier triathlon de Paris.
6H du mat Paris dans la seine l’eau est froide mais mon cœur palpite d’exaltation.
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